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  • Philosophy World Democracy

    It will not be a world democracy, since it must be the people themselves who create themselves and arrange themselves. Rather, we affirm a democratic essence of the world: peopled by all the living and by all the conversing, wholly configured by their existence and by their words. The Genocide in Gaza and its Consequences for the Israeli-Palestinian Conflict ETIENNE BALIBAR ARTICLES 5 May 2025 Revolutionising India: The Philosophy of Divya Dwivedi and Shaj Mohan JÉRÔME LÈBRE Read Article 19 April 2025 During the War, Thinking About the After SERGIO BENVENUTO Read Article 14 April 2025 The Political Sense of Dalit Art in Indian Exhibitions AARUSHI PUNIA Read Article THE OTHER BEGINNING OF PHILOSOPHY Y el comienzo de la filosofía SHAJ MOHAN 28 May 2023 Read Article La apuesta de Nancy DIVYA DWIVEDI 30 April 2023 Read Article “El final de la filosofía y la tarea del pensar” JEAN-LUC NANCY 27 February 2023 Read Article BOOK EXCERPTS Jacob’s Younger Brother: Christian-Jewish Relations after Vatican II KARMA BEN-JOHANAN 23 October 2023 Read Article Philosophie quantique : Le monde est-il extérieur ? MICHEL BITBOL 6 June 2023 Read Article Against Decolonisation: Taking African Agency Seriously OLÚFÉMI TÁÍWÒ 13 February 2023 Read Article BOOK REVIEWS Translating Kurdish Feminism: Urgent Lessons on Radical Democracy DILEK HUSEYINZADEGAN 30 March 2024 Read Article La laïcité. Histoires, théories et pratiques MALICK BADJI 3 December 2023 Read Article Marcel Czermak : Traverser la folie CAPUCINE VIOLET 12 March 2023 Read Article INTERVIEWS “Piss Christ”, Internationalism, and the Night of the World: Interview with Slavoj Žižek SLAVOJ ŽIŽEK with KAMRAN BARADARAN and ANTHONY BALLAS 17 February 2025 Read Interview دع العالم يتحدث: مقابلة مع شاج موهان with 27 June 2024 Read Interview Laissez le monde parler : une entrevue avec Shaj Mohan SHAJ MOHAN with ANTHONY BALLAS et KAMRAN BARADARAN 11 December 2023 Read Interview VIDEOS To wholly re-invent Philosophy, World, Democracy JEAN-LUC NANCY Democracy is the essential relation between Philosophy and Politics DIVYA DWIVEDI Democracy as the culture of thoughtful sharing and participation ZEYNEP DIREK

  • Jean-Luc Nancy: Anastasis of Thinking | PWD

    Jean-Luc Nancy : Anastasis de la pensée Jean-Luc Nancy: Anastasis of Thinking Organisateurs / Organisers Divya Dwivedi, Jérôme Lèbre, Shaj Mohan, Maël Montévil et François Warin Dates et lieux / Time & Location 22 janvier 2022 11h30- 18h Petite salle, Centre Pompidou, 75004 Paris aucune inscription requise no registration required 23 janvier 2022 10h-18h30 Amphithéâtre Evariste Galois, École Normale Supérieure, 45 rue d'Ulm, 75005 Paris s'enregistrer par email register by email mael.montevil@ens.psl.eu 24 janvier 2022 10h- 18h30 et pour suivre les autres jours à distance ONLINE Par ZOOM S'enregistrer / Register Présentation / Concept note Jean-Luc Nancy : Anastasis de la pensée … ne touchant pas ce corps, touchant à son éternité – Jean-Luc Nancy (Noli me tangere) Après la mort de Jean-Luc Nancy, son œuvre singulière permet de maintenir le contact avec lui. Nancy a toujours été proche des préoccupations majeures de la philosophie – temps, être, espace, négativité, forme, image. Ayant choisi de rester à Strasbourg, il a joué un grand rôle dans cette ville et décentré ainsi l’inventivité que l’on risquait d’attribuer à la seule capitale. Il a visité le sens des textes de Descartes, Kant, des romantiques allemands, de Hegel, Husserl et Heidegger, ainsi que de ses contemporains – Derrida, Lyotard, Lacan, Deleuze. Considérant qu’une histoire particulière de la philosophie avait pris fin, il a montré que celle-ci peut se lever à nouveau, touchant à son éternité ; il a invité à la recommencer de manière multiple, métaphysique, politique, littéraire, esthétique… Cette levée ou anastasis “ne provient pas de soi” mais “vient de l’autre, ou bien elle relève de l’autre en lui” (Noli me tangere ). Ainsi il entretenait des amitiés et créait des événements pour que s'ouvrît encore et toujours la possibilité de cette arrivée de l’autre. Se souvenir de lui, c’est donc recommencer d’une manière plurielle avec lui pour assurer sa levée plus que sa relève dans l’avenir de la pensée. Pour initier cette tâche nous organisons trois journées dans l’horizon de cette anastase, composées de conférences, films, interventions musicales et en images, lectures de textes de Nancy, tous engageant une réflexion sur les thèmes multiples de sa pensée : le corps, le toucher, le monde, le sens, la communauté, la démocratie, la valeur, les arts , la religion, la technique, la mort, le temps… -------------------------- Jean-Luc Nancy : Anastasis of Thinking … not touching this body, to touch on its eternity - Jean-Luc Nancy (Noli me tangere) The philosophical corpus of Jean-Luc Nancy is now the contact between us and him. Nancy has given us a singular-plural of body of works in the history of philosophy. Nancy was never distant from the central concerns of philosophy—time, being, spanne, the negative, form, categories—and from philosophy itself even when it was in fashion to be non-philosophers. While being at a remove from the centre of the inventive era of philosophy in Paris by withdrawing into the distant of Strasbourg, Nancy was revealed to be the very heart of that era. He drew out the sense of the philosophical corpus of Descartes, Kant, the German Romantics, Hegel, Husserl, and Heidegger, and also that of his contemporaries — Derrida, Lyotard, Lacan, Deleuze. His thought explored and released the spores of other beginnings which were metaphysical, political, literary, and aesthetic. He nurtured friendships and created events which kept open the possibility of the arrival of the other in the philosophical tradition for a chance of anastasis. Nancy’s corpus opens on to another beginning of philosophy through the examination of the constructions of its identity and history, towards the revealing of the sense of the “end” of a particular history of philosophy. Nancy shows philosophy to be that which exists necessarily through its conductance of eternity. To remember him is to begin with him again, so that he may arise in the future of thinking, so that we may think together towards the anastasis of philosophy — “Anastasis comes to the self from the other or arises from the other within the self” (Noli me tangere, 19). To begin this task we will hold three days of celebration of Jean-Luc Nancy with the reading of texts by his friends, films about him, musical performances, and discussions exploring the themes which concerned Nancy throughout his life —body, touch, world, sense, community, democracy, value, poetry, cinema, the arts, religion, technology, death, time. Horaires / Schedule Samedi / Saturday 22 janvier / 22 January Centre Pompidou, Place Georges-Pompidou, 75004 Paris, dans le cadre du Festival Hors Pistes : “L’âge des images” 11h30 : Jérôme Lèbre, Part’âges 11h45 : Divya Dwivedi, Le commencement de Jean-Luc Nancy 12h00 : Shaj Mohan, Deconstruction and Anastasis 12h15 : Danielle Cohen-Levinas, Être partout où est la vie. Mourir infiniment 12h30 : Discussion 12h45 : Pause 13h30 : Jean-Christophe Bailly, La surprise recommencée du sens 13h45 : Clemens-Carl Härle, L'immémorial. Nancy et le portrait 14h00 : Avital Ronell, Addiction – Adoration 14h15 : Discussion 14h30 : Pause 14h45 : Simone Fluhr, L’homme, ce vieil animal malade (film) 16h15 : Pause 16h30 : André Bernold, Hélène Nancy, Avec Sans Avec (montage de textes avec Augustin Nancy et la participation exceptionnelle de Dominique Reymond) 17h30 : Pause 17h40 : Rodolphe Burger et Pierre Alferi, Meaningless (performance musicale) -------------------------- Dimanche / Sunday 23 janvier / 23 January Amphithéâtre Evariste Galois, ENS, 45 rue d'Ulm, Paris 10h : Claire Denis, Vers Nancy (film) 10h15 : François Warin, Jean-Luc Nancy, La grande santé (texte lu par Hélène Nancy) 10h30 : Première session Marcia Cavalcante Schuback, Exister : transitivement Maël Montévil, Biologie et étrangeté du corps Philippe Choulet, Inclus Spinoza en toi (discours de réception de Spinoza pour Jean-Luc Nancy à l'Académie des Philosophes) Discussion 11h30 : Pause 11h45 : Deuxième session Sergio Benvenuto, Parler à Jean-Luc Nancy Etienne Balibar, Quelle « sortie » de la religion (par la religion) ? Discussion 12h45 : Pause – Repas 14h : Phillip Warnell, Outlandish : étranges corps étrangers (film) 14h30 : Troisième session Daniela Calabro, La peau du monde – finitude et existence Pierre-Philippe Jandin, La lumière crépusculaire Gérard Bensussan, L’expérience de la liberté Discussion 15h30 : Pause 15h45 : Suzanne Doppelt, Still Life (texte et images) 16h : Quatrième session Benedetta Todaro, Être borderline : lorsque le trauma n'a pas fait trame Laurence Joseph, L’appel de l’intime Jacob Rogozinski, Face à l’im-monde. Discussion 17h : Pause 17h15 : Philippe Poirier, L’expérience intérieure (film) -------------------------- Lundi / Monday 24 janvier / 24 January En ligne / Online - Zoom 10h : Première session Osamu Nishitani, matin, La vie philosophique de Jean-Luc Nancy au-delà de la métaphysique occidentale Ryosuke Kakinami (Japan), Re-commencement, reprise -- de la pensée Takashi Ichikawa (Japan), La foi et la démocratie Marguerite la Caze, (Queensland, Australia) Jean-Luc Nancy and D’ailleurs, Derrida Discussion 11h15 : Pause 11h30 : Deuxième session Federico Ferrari, Les idolâtres Tomas Maia (Portugal): La levée de l’art Boyan Manchev (Bulgarie), L'insurrection de la pensée, Jean-Luc Nancy Satoshi Ukai, Trois questions que j'ai posées un jour à Jean-Luc Nancy Discussion 12h45 : Pause 13h30 : Troisième session Benoît Goetz (France), Un maître particulièrement amical David Zerbib (EU), Jean-Luc Nancy et la déclosion de l'Esthétique Safaa Fathy (France), Noli me tangere - L’expérience de la liberté Discussion 14h30 : Pause 14h45 : Quatrième session Mathilde Girard (France), A la communauté Zeynep Direk (Turkey) Jean-Luc Nancy and the End of Philosophy Camille Fallen (France), Jean-Luc Nancy, Porté(e)s de la pensée Discussion 15h45 : Pause 16h45 : Cinquième session Alexander García Düttmann (Germany) et Juan Manuel Garrido (Chili), “De quel côté ça tombe” ; leçon de Jean-Luc Nancy Aïcha Liviana Messina (Chili), La maladie du monde Discussion 17h45 : Pause 18h : Sixième session Maria de Rosario Acosta (Colombia), The unstoppable murmur of being together Andrea Potesta (Chili), Une voix dans le desert Frédéric Neyrat (US), La nécessité d'infinir : le "Que faire ?" de Jean-Luc Nancy Discussion S'enregistrer / Register

  • Interviews | PWD

    Of Ambivalent Insurrections: Interview with Etienne Balibar IVICA MLADENOVIĆ et ZONA ZARIĆ TEXTS Jean-Luc Nancy: A rare philosopher who lives beyond death OSAMU NISHITANI with YOTETSU TONAKI "Mais, il n'y a rien en dehors de la philosophie" : Un entretien avec Shaj Mohan SHAJ MOHAN avec RACHEL ADAMS Une autre capacité d'écoute : entretien avec Jean-Luc Nancy JEAN-LUC NANCY with KAMRAN BARADARAN To Be Listening : Interview with Jean-Luc Nancy JEAN-LUC NANCY with KAMRAN BARADARAN „Aber es gibt nichts außerhalb der Philosophie“: Ein Gespräch zwischen Shaj Mohan und Rachel Adams SHAJ MOHAN und RACHEL ADAMS “But, there is nothing outside of philosophy”: An Interview with Shaj Mohan SHAJ MOHAN with RACHEL ADAMS Democracy and Its Discontents: Conversation with Agon Hamza KAMRAN BARADARAN Des Insurrections Ambivalentes : entretien avec Etienne Balibar IVICA MLADENOVIĆ et ZONA ZARIĆ Foucault: "a Faux Radical": GABRIEL ROCKHILL DAG EIVIND UNDHEIM LARSEN VIDEOS « There is a Danger that Anti-Racism is Fighting Yesterday’s Racism » : ROBERT BERNASCONI speaks about racism, decolonising the canon, the history of philosophy, and how he became a philospher DANIEL J. SMITH FOR PWD Conversation with Mariana Ortega: In Memoriam María Lugones ASHLEIGH MORALES

  • Traverser la grande isolation : sans colonial | PWD

    L’une système mondial que nous sommes déjà, exige aujourd'hui de nouveaux moyens et de nouvelles fins car il est composé à la fois d'anciennes et de nouveaux composants qui ne sont pas comprises par le colonialisme mais par autre chose contemporain. PHILOSOPHY | POLITICS Traverser la grande isolation : sans colonial DIVYA DWIVEDI 22 NOVEMBER 2020 L’une système mondial que nous sommes déjà, exige aujourd'hui de nouveaux moyens et de nouvelles fins car il est composé à la fois d'anciennes et de nouveaux composants qui ne sont pas comprises par le colonialisme mais par autre chose contemporain. La loi compréhensive d’arrangement de ces nouveaux composants n’est pas postcolonials, elle est sans-colonial. Les composantes sont compris par quelque chose d'autre dont la silhouette peut ne pas être visible pour nous, car nous ne l'avons pas encore imaginée collectivement, mais elle sera visible pour les générations à venir lorsque elles se souviendront cette époque de la Grande Isolation. Notre imagination en théorie et en politique doit donc devenir sans-coloniale dans tous les sens. Detail of Stages of Life by Caspar David Friedrich; Image credit: Wikimedia Commons e que nous traversons aujourd'hui restera dans les mémoires des générations à venir comme la Grande Isolation. Et nous devons passer au travers. C'est le « traverser » et « l’isolation » que nous devons penser collectivement, maintenant plus que jamais. Ce confinement mondial, cet enfermement, est une situation dont les effets ont dépassé les échelles et le lieu des événements nommé « grand » - la grande guerre en Europe, la grande dépression, la grande migration des Africains -Américains entre 1916 et 1970, la grande famine (qui est en fait le nom donné à trois famines distinctes en Irlande, en Inde britannique, et en Chine). Bien que différents pays, et même des provinces et des zones urbaines, soient enfermés à des degrés divers, le lieu de l'isolation aujourd'hui est le monde entier. Le monde a été enfermé. En effet, la pandémie de COVID19 a tout affecté. Nous sommes, depuis un certain temps maintenant, intégrés dans et comme le monde entier par les canaux des économies interconnectées, les canaux des transports et des communications mondiaux et les canaux de la migration. Toutes ces voies nous ont intégrés dans une système mondial de relations réciproques, qui sont réparties en même temps sur d'immenses inégalités et préjugés. Comme dit la poème d’Elizabeth Bishop sur une maison de fous : These are the years and the walls and the doors (Ce sont les années et les murs et la porte) mais pas d’un maison de fous, plutôt de la monde comme notre grande isolation. Au début, l'isolation suggère un confinement physique et une solitude. Mais nous savons que de nombreux types d'isolation constituent le trait régulier de notre monde - les ateliers de misère, les ghettos, les complexes résidentiels fermés, les centres de détention, les camps de réfugiés, les prisons ainsi que les îles privées. Chacune de ces formes d'isolation est une régularité, c'est-à-dire un ensemble d'actions et de processus qui se répètent de manière régulière. Les États-nations eux-mêmes avec leur sécurisation des frontières, leurs critères d'identité nationale, leurs cérémonies et mythes d'affiliation, sont des isolations. Et même de plus grandes régions du monde ont été isolées selon leur fonction. Par exemple, certaines sont considérées comme les poumons de la planète, d'autres sont considérées comme les mines. On parle des usines du monde, et des policiers du monde, etc. Tout ces isolations sont isolation fonctionnelles ayant ses formes réguliers. Les régularités sont produites par isolation fonctionnelle, par lequel les personnes et les choses sont tenues dans des relations matérielles de moyens et de fins sous des formes qui permettent des fonctions spécifiques. Autrement dit, les personnes et les choses subissent l’isolation de leurs multiples fonctions possibles en seulement quelques possibilités. Elles ont renoncé à la réalisation de toutes les autres fonctions pendant cette durée, ou ces autres fonctions sont interdit. En ce sens, les régularités qui composent nos sociétés - l'économie, les systèmes de santé, l'éducation, l'emploi, la culture, la militaire, les sports - sont autant d'isolations fonctionnelles des hommes, des femmes et des choses. Par exemple, aujourd'hui, les "travailleurs essentiels" sont les personnes qui sont fonctionnellement isolées de sorte qu'elles ne peuvent pas pratiquer la distance physique. Cependant, il n'y a pas de correspondance stricte entre la forme et la fonction. Dans certains cas, la même forme peut être construite pour exécuter plus d'une fonction. Par exemple, un masque peut nous protéger du virus et également nous rendre non identifiables. Dans d'autres cas, la même fonction peut être exécutée par plusieurs formes. Par exemple, les régularités ayant des formes diverses isolent néanmoins les personnes dans presque la même fonction - ateliers de misère, travail pénitentiaire, centres de détention, travail dans les exploitations minières. Cette protéiforme de relation entre forme et fonction permet une chose d’être construite comme un élément dans plus d'une régularité, et elle permet une régularité elle-même de devenir une composante d’un plus grand et complexe arrangement régulier : comme les machines ou la société moderne. Certains composants sont plus à l'abri de l'isolation fonctionnelle, en ce sens qu’ils peuvent recevoir diverses fonctions à la fois, tandis que d'autres composant ne le peuvent pas. Par exemple, un romancier peut également être un politicien, un universitaire peut également être une musicienne ; alors qu’un mineur de charbon ne peut pas non plus être un athlète amateur. Un réfugié campé ne peut pas non plus être flâneur ou ambassadeur de l'éducation universelle des enfants. Pourquoi ? Parce que dans chacun de ces cas, une personne est fonctionnellement isolée dans la composante d'un plus grand système qui règlemente les degrés d'isolation fonctionnelle. Les degrés de liberté lié à l'isolation fonctionnelle dépendent de manière dont les composants sont co-articulés dans un arrangement qui est plus ou moins stable, et qui est spécifié par une loi compréhensive. La création de nouvelles libertés nécessitera de notre part que nous commençons à penser et à agir par rapport à la constructibilité des choses et leurs coarticulations, nous y compris nous-mêmes, et commençons à le faire sans illusions. Ensuite, nous devons devenir intimes avec le pouvoir de telles modifications et inventions : chaque chose a sa gamme de constructibilité, c'est-à-dire l’envergure, qui varie d'une chose à l'autre. Également, une chose peut outrepasser son envergure au moyen d'une coarticulation avec une autre chose dans une nouvelle régularité et une nouvelle isolation fonctionnelle. Victor Hugo avait parlé « d'une ville ayant l'envergure latente d'un continent, Paris… ». Une chose peut acquiert ainsi une nouvelle liberté pour prendre de nouvelles formes et de nouvelles fonctions. Cette liberté n'est pas infinie mais elle a plutôt l’envergure ouverte par la loi compréhensive qui règle cette nouvelle coarticulation d’un système particulier. C C La grande isolation … Related Articles L’ « -ismos » d’une multiple SHAJ MOHAN Démosophia JEAN-LUC NANCY l'opposé de pure polynomie est le désir d'isolation fonctionnelle permanente de tous nos pouvoirs. Cela emmurerait nos pouvoirs polynomiaux en une seule fonction une fois pour toutes – une isolation fonctionnelle unique qui serai la dispersion de toutes les isolations l’avenir. Comme un sépulcre, ce serait un confinement permanent de pure répétition. Self-Portrait, Anton Pilgram, 1510; Photo credit: Web Gallery of Art wga.hu Ensuite, nous devons comprendre la relation de l'isolation fonctionnel à la liberté. Il s'agit d'une liberté qui provient de la « polynomie ». Polynomie(poly + nomos) est l'impossibilité d'avoir une seule loi. La polynomie est le pouvoir de penser et légiférer différentes régularités dans un même objet, et ainsi inventer de nouvelles formes et fonctions. Les fonctions ne peuvent être isolées que dans quelque chose qui est capable de recevoir de nombreuses formes de régularités et est capable de passer d'une forme à une autre. Mais cela implique deux choses. D'un côté, la polynomie assure la modification des corps pour de nouvelles régularités qui résistent et traversent les isolations fonctionnelles établis. Et de l'autre côté, les isolations fonctionnelles qui s'inscrivent dans les rythmes de nouvelles régularités résistent aux rêves de polynomie. Cela signifie que la polynomie ne peut être activée que par le biais d'isolats fonctionnels de durée plus ou moins longue. Comme Heidegger l'a expliqué « le maintien qui – disposant l'accord – confine le présent, ce maintien délivre limite et est ainsi … cela qui est sans limite en tant qu'il se déploie pour disposer la limite du séjour de chaque présent séjournant pour un temps ».(1 ) Donc, la liberté réside dans l'imagination et la matérialisation du passage d'une isolation à l'autre. Il y a deux erreurs contre lesquelles nous devons être prudents en ce qui concerne la polynomie et l'isolation fonctionnelle : le premier est un désir de pure polynomie, c’est-à-dire, d’une libération permanente de l'isolation fonctionnelle. Dans pure polynomie nos pouvoirs deviendraient comme des cellules embryonnaires mortes, rêvant de tout mais ne réalisant rien. Nous resterions dans une attente permanente qui n'invente aucune forme, ne matérialise aucune fonction, pas même les conditions de sa propre existence. D'un autre côté, l'opposé de pure polynomie est le désir d'isolation fonctionnelle permanente de tous nos pouvoirs. Cela emmurerait nos pouvoirs polynomiaux en une seule fonction une fois pour toutes – une isolation fonctionnelle unique qui serai la dispersion de toutes les isolations l’avenir. Comme un sépulcre, ce serait un confinement permanent de pure répétition. Une fonction finale deviendrait le sépulcre de notre polynomie. Dans le discours embrouillant sur libre arbitre et destin, la liberté individuelle et l'autonomie de groupe, il y a quelque chose d'autre avec lequel nous devons de toute urgence devenir intimes : nos isolations fonctionnelles échangeable, la polynomie de notre imagination et les erreurs de pensée à son égard. La liberté de forme et de fonction est aussi une liberté de moyens et de fins. Un moyen pour atteindre une fin particulière peut être réaffecté à une fin très différente, et une fin elle-même peut devenir le moyen d'une nouvelle fin. C'est le pouvoir que nous avons d'imaginer des fins, car l'animal humain n'est pas préprogrammé ou destinée avec son origine et sa fin, il est plutôt abandonné par les origines et les fins. Et c'est en cela que réside notre liberté qui se révèle simultanément comme notre grande responsabilité. Par conséquent, le désir d’augmenter la liberté exige notre attention à l'ensemble de l'arrangement qui nous comprend actuellement. Cette pandémie, cette époque de notre grande isolation, a révélé précisément cela - le monde entier etais intégré dans un arrangement complexe, et maintenant c'est dans une crise que nous sommes entrés ensemble, nous de toutes les parties du monde, chacun à son propre différent façon. C'est la mauvaise préparation du monde face à une calamité pour la plupart prévisible, qui a conduit au verrouillage et isolation comme seul recours. Et nous sommes entré dans la grande isolation. Le désir ainsi que l'hésitation à mettre fin au verrouillage nous disent que cet enfermement mondial est une isolation fonctionnelle du monde entier en la seule fonction de durer la crise. Cette grande isolation devrait être une isolation transitoire. … traverser : sans-colonial L'infection virale peut se propager dans différentes régions à des degrés différents. Mais les effets sur la santé, les moyens de subsistance, la production, la disponibilité des choses, et la mobilité des personnes se sont répandus partout par les canaux qui relient toutes les composantes et toutes les régions du monde. C'est grâce à l'arrangement préexistant de ces canaux que les épidémies ainsi que la santé se propagent. En dehors d'eux, nous ne pouvons pas penser à la santé ou à la maladie en soi - par exemple, il n’y a pas de durabilité en soi en tant que santé planétaire, il n’y a pas d’humanité en tant que maladie planétaire. Si nous pensions de ces façons, nous n'aurions rien vers quoi orienter nos efforts de transformation. Tout comme Kant a commencé à philosopher en reconnaissant qu'il n'y a rien en soi, de la même manière, il n'y a pas de maladie en soi, il n'y a pas de pathos noumène. Les choses sont liées les unes aux autres et ils se tendent la main à travers leurs isolations. « Traverser » dérive étymologiquement de la racine spéculative « tere », qui signifie passer à travers et aller au-delà, outrepasser. Parmi d’autres termes tiré de la racine « Tere » sont « serai » (qui signifie en persan une auberge de voyageur), et « trench » en anglais (qui coupe des endroits dans le sol) et « trans » en beaucoup des langues (qui désigne la vocation même de traverser et de dépasser, comme chez les transgenres). L'isolation fonctionnelle est la logique de l'invention et de l'artifice qui construit sur des régularités données, les traversant et les transformant en nouvelles régularités et leurs nouvelles combinaisons. Les personnes migrantes ont sans cesse façonné l'histoire humaine. Les chemins migratoires ont été des mouvements multiples à travers des isolations fonctionnelles, de l'un à l'autre, au moyen de l'un à l'autre. Ces mouvements ont activé le pouvoir polynomial de notre imagination pour inventer de nouvelles technologies, de nouvelles institutions, de nouveaux goûts, de nouvelles valeurs, de nouvelles idées, de nouveaux amours, de nouveaux corps. C'est une vocation pour l'invention de nouvelles formes et fonctions qui ne peuvent pas être réprimé dans les mythes ethnocentriques. Ces mythes cherchent à emmurer nos souvenirs de notre propre imagination, et sur cette caractéristique du mythe, Jean-Luc Nancy avait remarqué dans Une pensée finie « Non seulement le mythe identifie, mais surtout il s'identifie lui-même …. Le mythe est le sens qui est son propre sujet, le nom propre en tant qu'idiosémie d'un idiolecte »(2 ). Alors, comment se fait-il qu'aujourd'hui l'idée de la mobilité des personnes, de leurs grands vols à travers les océans, les continents et les époques civilisationnelles soit rendue dangereuse et incertaine, une transgression punie ? Ainsi, débattre du faux problème de la reprise du travail ou de la poursuite de verrouillage revient à omettre de se demander : dans quelles conditions l'un ou l'autre pourrait être meilleur ? On est inquiété quand certains disent que quelques décès de Covid, peut-être de citoyens plus âgés et plus faibles, sont un moindre mal qu'un confinement prolongé. Nous pouvons également imaginer que certains pensent plus silencieusement que quelques travailleurs décédés au travail grâce à Covid constituent une perte abordable. La spéculation sur ces chiffres comparatifs de la mort est en train de devenir un moyen pour les gouvernements et les entreprises de cacher de notre vue les aspects vraiment discutables de la disposition des composants de notre monde : Pourquoi les systèmes de soins de santé déficients dans presque tous les pays? pourquoi le zèle pour les compétitions et disputations régionales quand la coopération mondiale est plus que jamais nécessaire, que ce soit pour une pandémie ou pour l'environnement? Les gouvernements se précipitent pour alléger leurs blocages mal planifiés, et nous pouvons déjà voir les signes des efforts visant à revenir aux ordres mondiaux préexistants. Mais nous nous rendons compte que cette grande isolation n'est, et ne devrait être, qu'un isolation fonctionnelle transitoire, c'est-à-dire un interrègne. Pour cela, le monde doit soigner la polynomie de la pensée, la faculté collective d'imagination. Les faux problèmes sont eux-mêmes une isolation de notre pouvoir polynomique de pensée. L'isolation fonctionnelle de la pensée qui opère et domine aujourd'hui est un cadre confus et ambigu appelé « globalisation ». En utilisant une perspective postcoloniale, ce cadre désigne à la fois de façon ambiguë 1) l'arbre généalogique du mal censé provenir du XVe siècle et comprenant l'expansion commerciale, la colonisation et l'industrialisation, et 2) les processus contemporains plus spécifiques du techno-capitalisme. Par ses ambiguïtés, le terme « globalisation » encourage la mise en place d'une position morale contre mondialisation en faveur de l'autosuffisance régionale, de frontières fermées, d’agrandissement de soi local, et de justifications hypophysiques des ethnocentrismes, même si nous savons qu'il n'y a pas de retour du système mondial à une existence régionale isolée. Cette position morale est désormais le lieu d'une étonnante convergence entre la gauche et la droite. La gauche s’a éfforcé depuis un certain temps pour s'opposer à la globalisation et à promouvoir la « localité ». Mais à quel endroit et quelle cellule sera chacun de nous retourné et isolé ? L'extrême droite a étendu son discours centenaire sur le sang et le sol. Aujourd'hui, nous pouvons discerner les voies par lesquelles les conséquences de ces deux discours convergent, de telle sorte que la « localité » attribuée à chaque personne sera déterminée par son appartenance ethnique et son identité racialisée. Comme nous pouvons le voir, toutes les sympathies pour les migrants et les réfugiés n'ont pas réellement sauvé les familles mexicaines à la frontière Amérique, les noyées de Lampedusa, les camions charniers d’Hongrie, les Rohingyas chassés, sans parler de soi-disant « migrants internes », comme les travailleurs qui rentrent chez eux en Inde en ce moment, et qui constituent une plus grande proportion des flux migratoires mondiaux. L'année dernière, c'est en France que l'extrême droite a soulevé le cri du localisme, et cette année c'est l'extrême droite hindoue en Inde qui exige de « sois vocal pour local ». Ce rêve gandhien de vie minimisée, est-il vraiment possible ? Le rêve postcolonialist d'une vie confinée aux régions, d'un retour à la tradition et à la régionalité sous une forme autosuffisante et donc hautement disciplinaire, est-il vraiment possible ? Ou sommes-nous attirés dans nos régions et dans des identités enthnocentriques seulement pour détourner nos yeux loin de véritables processus d'intégration mondiale qui se poursuivront ? C'est peut-être le marque d'une isolation encore plus grande que le verrouillage actuel : notre isolation dans de faux combats tels que nous sommes exclus des vrais combats de notre monde. En d'autres termes, nous sommes exclus de la politique. Tout comme Kant a commencé à philosopher en reconnaissant qu'il n'y a rien en soi, de la même manière, il n'y a pas de maladie en soi, il n'y a pas de pathos noumène. Mass grave on New York City's Hart Island, Source: Reuters Nous avons temoigné passivement à un accord mondial sur la plupart des processus économiques, des protocoles technologiques et des normes; et il existe des institutions mondiales qui dictent les conditions aux gouvernements nationaux. Entre-temps, les tendances au régionalisme compétitif, à l'ethnocentrisme et au nationalisme, qui persistaient avant même la pandémie, se sont maintenant renforcées dans de nombreux pays. Ils mettent désormais en danger des travailleurs médicaux, des journalistes, des militants, des réfugiés et des minorités. Chaque région postcoloniale est incitée à s'identifier dans son passé et à se revendiquer sur cette base. Ces petites pièces peintes par les théories postcolonialistes nous emmureront dans des isolats fonctionnels permanents qui mèneront des différends discursifs sur les revendications régionales, tandis que le monde entier lui-même sera façonné de manière incontestée par des décisions technologiques et économiques que nos esprits isolés au niveau régional ne comprendront ni ne contesteront. Le discours nationaliste postcolonialiste aide les partis d’extrême droite à croitre en dominant leurs circonscriptions, sans s’occuper des problèmes et des besoins contemporains des gens. C'est, comme dirait Simone Weil, « un renversement de la relation entre les moyens et les fins ». Par exemple, l'ordre des castes en Inde opprime 90% de sa population qui est de caste inférieure, y compris les travailleurs migrants qui sont maintenant bloqués dans l'isolation. Comment lutter contre cette isolation social qui est une forme de racisme et d’apartheid à la fois plus ancienne que le colonialisme et qui a survécu avec ténacité et oppression à la décolonisation officielle de l’Inde? Des discours historisés organisé autour du talismanique mot « colonial » ont plongé la plupart des chercheurs dans les archives. Ce n'est pas que ces recherches soient sans valeur, c'est plutôt que l'isolation fonctionnelle de toute pensée dans le seul cadre du « colonial » et dans le seul souci de la décolonisation, risque de devenir permanent. Et il le fait en se posant à la fois comme le moyen et la fin – le moyen de vivre dans un traumatisme colonial de violence épistémique pour la fin du revivifier le précolonial. Ensuite, notre responsabilité est collective et elle consiste maintenant à imaginer le passage à travers nos grandes isolations fonctionnelles, à la fois le verrouillage physique de la pandémie et le verrouillage de notre pensée par le régional, le local et postcolonial. C'est le moment de faire des demandes non seulement pour telle ou telle région déterminée par un passé, mais pour le monde entier dans lequel toutes les régions sont devenues co-impliquées dans leur bien-être, et la plupart des problèmes se sont co-articulés. L’une système mondial que nous sommes déjà, exige aujourd'hui de nouveaux moyens et de nouvelles fins car il est composé à la fois d'anciennes et de nouveaux composants qui ne sont pas comprises par le colonialisme mais par autre chose contemporain. La loi compréhensive d’arrangement de ces nouveaux composants n’est pas postcolonial, elle est sans-colonial. Les composantes sont compris par quelque chose d'autre dont la silhouette peut ne pas être visible pour nous, car nous ne l'avons pas encore imaginée collectivement, mais elle sera visible pour les générations à venir lorsque elles se souviendront cette époque de la Grande Isolation. Notre imagination en théorie et en politique doit donc devenir sans-coloniale dans tous les sens. « Sans » en français, « sans » en anglais, « ohne » en allemand, et « sin » en espagnol signifie en dehors. Nous devons non seulement mettre fin aux vestiges des anciens colonialismes, mais nous devons aller au-delà du référer toutes les questions au « colonial ». Nous avons été préoccupés de fignoler le traumatisme de la colonisation, mais ce que nous devons faire de toute urgence, c'est imaginer collectivement un nouvel arrangement pour le présent et l'avenir. Nous devons insister sur l'avenir démocratique de tous, partout dans l’une système mondial – nous devons insister sur la démocratie du monde sans-colonial. Translated by LAURENCE JOSEPH Des discours historisés organisé autour du talismanique mot « colonial » ont plongé la plupart des chercheurs dans les archives. Ce n'est pas que ces recherches soient sans valeur, c'est plutôt que l'isolation fonctionnelle de toute pensée dans le seul cadre du « colonial » et dans le seul souci de la décolonisation, risque de devenir permanent. NOTES 1. Chemins qui ne mènent pas nulle part, Gallimard, p. 444; „Der Brauch aber, der, den Fug verfügend, das Anwesende be-endet, händigt Grenze aus und ist … das, was ohne Grenze ist, insofern es darin west, die Grenze der Weile dem je-weilig Anwesenden zu „schicken.“ Martin Heidgger, Holzwege, Frankfurt am Main: Vittorio Klostermann, 1977, p. 368. 2. Jean-Luc Nancy, Être singulier pluriel, Galilée, 1996, p. 182.

  • Articles | PWD

    Before the Abyss JEAN-LUC NANCY ARTICLES The Two Ends of Philosophy SLAVOJ ŽIŽEK Science in the Storm 3: The campus is a battlefield IGNACIO CHAPELA Science in the Storm 2: Genetic Engineering: When dogmas meet business models ANGELIKA HILBECK Science in the Storm 1: GMOs, Agnotology, Theory – Introduction VICTOR CHAIX , GIUSEPPE LONGO , MAËL MONTÉVIL Computational empiricism : the reigning épistémè of the sciences MAËL MONTÉVIL Science in the twenty-first century JEAN-MARC LÉVY-LEBLOND Relativisation de l’étiologie causale et irréductibilité des procédures expérimentales dans la médecine traditionnelle africaine YAOVI AKAKPO Du bon gouvernement de la recherche ALAIN SUPIOT Now Upstream of Time (Part 2) MICHEL BITBOL Yōko Tawada’s Post-Fukushima Imaginaries JULIA M. WALTON The Noise of All Things SHAJ MOHAN Now Upstream of Time (Part 1) MICHEL BITBOL Lasting and growing in the unpredictable MIREILLE DELMAS-MARTY Brownian Society SERGIO BENVENUTO Η τέχνη είναι το Αντι-Τέλος του Κόσμου ΝΙΚΟΛΑ ΙΝΤΙΕΡ Brief Notes toward a Political Phenomenology of Gossip ANTHONY CURTIS ADLER Denial of incest: Between silences and misunderstandings LAURENCE GUICHARD-JOSEPH Ξέπνοος... SOULEYMANE BACHIR DIAGNE Decentering Europe in the Thinking of Evil IMGE ORANLI Bachelor Machines SERGIO BENVENUTO Before the Abyss JEAN-LUC NANCY Le sujet de l’interpellation. Un dialogue entre Louis Althusser et Judith Butler ALISON BOUFFET Blood-washing (A soldier's heart syndrome) MARYAM FARNAM and KAMRAN BARADARAN Vaccines, Germs, and Knowledge MAËL MONTÉVIL Hashtag: On the new subjectivities that emerge through the language of social media LAURENCE JOSPEH Vers un changement de paradigme civilisationnel pour sortir des impasses de l’ère moderne ABDESSELAM CHEDDADI Imagining the Future FEDERICO FERRARI The Revolution Will Not Be Televised KRIS SEALEY “A Paradise Inhabited by Murderers Deprived of Wickedness and Victims Deprived of Hatred”: Hiroshima, Chernobyl, Fukushima JEAN-PIERRE DUPUY Fukushima n’est pas seul EDITORIAL « La Catastrophe de Fukushima » existe-t-elle ? Vers une autre conceptualisation de la catastrophe. YOTETSU TONAKI 井戸川克隆とローカルな世代間倫理 山本剛史 Katsutaka Idogawa and Local Intergenerational Ethics TAKASHI YAMAMOTO Overcoming Homelessness: Fukushima and Hong Kong CHEUNG CHING YUEN Praxis et crise écologique: comment penser au travers de Sartre à la fois l’origine de la catastrophe écologique et son dépassement XENOPHON TENEZAKIS Dolphins in Venice: On Nature, Revenge, and Beauty JORDAN DANIELS Situation de l’aveuglement face à la catastrophe nucléaire : réflexion de la situation post-Fukushima à partir de Günther Anders YOSHIYUKI SATO et TAKUMI TAGUCHI Levinas après-coup – avant-propos : 25 ans de la mort d’Emmanuel Levinas STÉPHANE HABIB Art is the Anti-End of the World NICOLAS IDIER Say their Name: A Critique of Statistical Norms as a Means of Grappling with Black Death JASMINE WALLACE The Mid-Sized City: a New Scale for Urban Thought WOLFRAM ETTE “Jouer le jeu” ou la réification (im)possible du maniaque BENEDETTA TODARO Plato and The Stranger: Another Possibility of Democracy RODOLPHE GASCHÉ tertium datur (Hrvatski / Croatian) IVANA PERICA Demosophia (Deutsch) JEAN-LUC NANCY De qui le hashtag est-il le nom? LAURENCE JOSEPH Δημοσοφία (Greek) JEAN-LUC NANCY Responsibility to Others in the Future HIROSHI TOYA History Lessons from Macondo: Magical Realism from Cólera to COVID AMY NIGH Is ‘Legal Tinkering’ Irrational? MIREILLE DELMAS-MARTY

  • CONCEPT | PWD

    We have begun here Philosophy World Democracy. We can see that the whole, the pan, is suffering. And that all our crises and maladies are the result of the sickness of the world-wide economic and technical systems which today determine our relations with each other. Il ne s’agira pas d’une démocratie mondiale, car il faut que les peuples se composent et se disposent. Mais nous affirmerons une essence démocratique du monde : peuplé par tous les vivants et par tous les parlants, tout entier configuré par leurs existences et par leurs paroles. have begun here Philosophy World Democracy. We can see that the whole, the pan, is suffering. We We And that all our crises and maladies are the result of the sickness of the world-wide economic and technical systems which today determine our relations with each other. Yet, we reflect on the malfeasance from the narrow ethnic and national conditions where the governments are often merely the sad executioners. The “theoretico-political” instruments with which we interpreted the world and the centrisms anchored in the former together have been preventing everyone everywhere from participating in a collective 世界的な民主主義を作ろうというのではない。というのは、人びと自身がみずから構成し、自分たちをアレンジしなければならないのだから。われわれが打ち出すのは、むしろ世界の民主主義的なエッセンスであり、世界は、生きるすべての人びとと語るすべての人びとによって満ち、その生活とことばとによって全面的に形を与えられるということだ。 reflection on the meaning of the present moment and on the desirable possibilities of our shared future. The blockages which prevent us from deliberating as everyone everywhere are many. English-speaking Es wird keine weltliche Demokratie geben, denn die Völker sollen sich herstellen und aufstellen. Aber wir werden ein demokratisches Wesen der Welt behaupten, weil sie durch alle bevölkert ist, die leben und sprechen, sie ist durch allen ihren Dasein und Wörter mitgebildet researchers and academics fromnon-Western countries have little access to publish in American and British websites and journals. Translation barriers exclude researchers working in the less powerful languages. Social inequalities exclude many researchers journals in their own languages. As a result, the conversations about the world are fragmented and confined to smaller hidden spaces. The reflections on the crises of the world are viewed from a distance by the majority in who’s name these reflections often unfold without their ever having the means to respond. In most parts of the world the university system is changing dramatically. It is becoming inaccessible for the poor, destroying even the possibility of accessing what was pejoratively called “mass education”. This process is accompanied by greater efforts at creating technical uniformity across countries which will accelerate the already at work techno-capitalistic control on all ഇതു ഒരു ലോക-ജനാധിപത്യം ആകില്ല, എന്തെന്നാൽ ഈ ആളുകൾ തന്നെ അവരവർക്കു ഉയിർ കൊടുത്തു ഇതു വാർത്തെടുക്കണം. മറിച്ചു, ഉലകത്തിന്റെ ജനാധിപത്യ ഉണ്മയെ ഞങ്ങൾ ചേർത്തു പിടിക്കുന്നു: എല്ലാ ഉയിരുകളും എല്ലാ മൊഴികളും ഒത്തു ചേർന്ന് അവരുടെ ഇരുപ്പും മൊഴിയും കൂട്ടി ഇതു വാർത്തെടുക്കുന്നു. ولن تكون ديمقراطية عالمية، إذ يجب أن يكون الشعب نفسه هو الذي يصنع نفسه وينظم نفسه. بل إننا نؤكد على جوهر ديمقراطي للعالم: شعب متألف منقبل جميع الأفراد الحيّة وكل المتحدثين ، التي تم تكوينها بالكامل بوجوده وبكلماته. knowledge production. In this developing context deep and reflective discussions about the world are getting confined to the board room spaces and think-tanks created by the technocratic elites. People are forced into “regions” and ghettoes of thought, and the world is hidden from thought! We believe that at this time, in which collective conversation is of the utmost importance, it is urgent to begin an online journal for short, accessible philosophical and theoretical reflections without ever compromising the difficulties of thinking. An accessible online Ngeke kube yintando yeningi yomhlaba, ngoba kufanele kube ngabantu uqobo abazenzelayo futhi bazihlelele. Esikhundleni salokho, siqinisekisa ingqikithi yentando yeningi yomhlaba: ihlanganiswe nabantu bonke abaphilayo nangayo yonke ingxoxo, elungiselelwe ngokuphelele ukuba khona kwabo nangamazwi abo. journal that will not be bound by ethnocentrisms and doctrinaire cliques. It even has to be multilingual. And thus we have begun here Philosophy World Democracy.

  • ALEXANDRA SOULIER

    ALEXANDRA SOULIER At the Institut d’Histoire et de Philosophie des Sciences et des techniques , Alexandra Soulier (CNRS) is working at the intersection of philosophy of science and social philosophy to address philosophical questions in the field of public health. She is particularly interested in understanding environmental and social inequalities in health, developing causality models in epidemiology, and considering the roles of social sciences and humanities in One Health and Planetary Health approaches. Her published work in epistemology and ethics concerns genome sequencing, biobanking, epigenetics and public health.

  • CAMILLE DE TOLEDO

    CAMILLE DE TOLEDO Camille de Toledo is a writer with a doctorate in Comparative Literature. He teaches at the Atelier des écritures contemporaines of the ENSAV (La Cambre), in Brussels. He is the author, among others, of Le Hêtre et le Bouleau, essai sur la tristesse européenne (2009), Vies potentielles (2010), L'Inquiétude d'être au monde (2012), Le livre de la faim et de la soif (2017). In 2008, de Toledo founded the European Society of Authors to promote "translation as a language". Committed to a legal recognition of the elements of nature, he orchestrated the process instituting Auditions pour un parlement de Loire (2019-2020), with the Pôle Art et Urbanisme, from which came out The River that Wanted to Write, an account of what he calls "the legal uprising of the Earth." At the same time, he conducted a cycle around the investigation with the Urban School of Lyon under the title: Enquêter, enquêter, mais pour élucider quel crime ? His latest novel, Thésée, sa vie nouvelle (Theseus, his new life), published by Verdier in 2020, received the Académie Française's creation prize and the Franz Hessel prize. In Les potentiels du temps (2018) co-authored with Aliocha Imhoff and Kantuta Quiros, he defines his artistic practice, which intertwines narrative and art, under the term "potential institutions." His research focuses on what he calls the "wound" between human encodings (fiction, languages, narratives) and the natural world.

  • PHILIPPE ROGER

    PHILIPPE ROGER Philippe Roger is professor at the Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (Paris) and professor of French Literature at the University of Virginia. He is also the Director of Research at the Centre d’étude de la langue et de la littérature françaises. A specialist of Eigtheenth-century Literature and Culture, with a particular focus on the Revolutionary period, he has written extensively on literary theory and on the œuvre of Marquis de Sade including La Philosophie dans le pressoir (Grasset, 1976) and Sade, écrire la crise (Belfond, 1983). He has also contributed a seminal work on French-American relations from the Age of Enlightenment to the present, The American enemy. A History of French Anti-Americanism (University of Chicago Press, 2002). Among his current interests and projects are a book on sacrifice and self-sacrifice in the Age of Reason and a research on the literary constructs of “heroism”. Since 1996, Roger has been the managing editor of Critique , founded by George Bataille in 1946.

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